Bodalski Bronislaw

11 février 1859 – 12 juin 1938.
Fils de Michal Tomasz Bodalski et Marianna Bodalska Broniewicz.
Enseignant.
Marié avec Jozefa Florentyna  Rozewska.
Ils avaient 10 enfants : Bronislawa, Stefania Jozefa, Stefania Maria, Aleksander, Maurycy, Julia, Sylwia, Maria, Wieslawa Ludmila et Zofia Kalina.
Evoqué toujours comme le modèle du patriotisme.
Presque tous ses enfants travaillaient dans l’enseignement – c’était sa vocation qu’il a su transmettre.
Il nous a transmis aussi les talents et les passions comme la peinture, la musique, le chant et bien sûr la literature, la rédaction.

Quelques dates

11.02.1859 – naissance à Kazimierz Dolny

1874 – il quitte son village natal

1875 – mort de son père, Michal Tomasz

1878 – diplôme d’études, début de son travail pédagogique

02 07 1887 – mariage à Staszow avec Jozefa Rozewska

1888 – naissance du premier enfant, Bronislawa, fille

1902 – il s’installe définitivement à Radom

1905 – courageusement il participe à la grève suite à quoi il est licencié et interdit d’exercer le métier dans les écoles publiques

01 12 1924 – retraite

12.06.1938 – décès, probablement à l’hôpital à Varsovie, mais sa tombe se trouve au cimetière de Radom.

Jozefa Rozewska, son épouse

Fille de Franciszek Rozewski et Emilia Kuzminska.

Née en 1868 ou 69 à Slupnica  (Stopnica), environs de Busko-Zdroj.

Nous avons trouvé un acte de décès (n° 69) de Teodor Rożewski, fils de Franciszek et Emilia. Il décède à Działoszyce le 28 07 1874 à l’âge de 2 ans. De toute évidence, il s’agit de son petit frère.
Elle habitait donc à cette époque à Działoszyce, environs de Busko-Zdroj.

Mariée en 1887 le 2 juillet à Staszow avec Bronislaw, à l’époque l’enseignant du Collège Principal de Garçons de Staszow.
Un de témoins de son mariage est Eugenia Rozewska, âgée de 30 ans, Sécraitaire du Tribunal de la Commune, sûrement quelqu’un de sa famille.

Son dernier domicile, après la guerre : Radom, ul Pilsudskiego (à l’époque Nowotki).

Decédée le 3 novembre 1960 à Radom.

source : acte de mariage n°33

Vie professionnelle

Il exerçait son métier à l’époque et à l’endroit difficile pour un enseignant : cette partie de la Pologne était occupée par les Russes et la langue polonais y était interdite. Bien évidemment, il enseignait en polonais et le polonais en s’exposant à la plus grande punition professionnelle : interdiction d’enseigner !

Voici sa vie rythmée par les déplacements et les mutations :

1874 – Solec, i l fait ses études à l’Ecole pour les enseignants (niveau secondaire),

1876 – suite à une incendie, l’école est déménagée à Jedrzejow.

1878 – diplôme, école terminée avec une médaille.

le 1 juillet 1878 – Zwolen, il commence l’exercice de son métier de professeur à l’école municipale mixte, 180 enfants (pour 1 enseignant et 1 salle !). 120 roubles par an.

1 septembre 1881 – Kaszow, un petit village, 20 garçons. Il a organisé les cours du soir pour les jeunes adultes (6 élèves). 200 roubles par an.

1 octobre 1882 – Zwolen de retour, école municipale des garçons. 108 roubles par an et provision de 91 roubles 62 kopeek.

1 août 1884 – Staszow, Directeur de l’école municipale de garçons (Staszow – à l’époque 11 000 habitants), 140 élèves. Il exerce pendant 11 ans, 220 + 30 roubles par an. En 1891 augmenté à 275 + 50 roubles.

1895 (ou 1 février 1896) – Opatow, pendant 7 ans, à l’école mixte, 140 enfants. 250 + 75 roubles.

06 12 1897 – il reçoit le médaille d’argent pour les mérites dans l’enseignement national. Il est enseignant “principale”. Augmentation 320 roubles. En 1902 – 396 roubles.

1 septembre 1902 – Radom. 360 roubles + 125 pour la location du logement par an. Il travaille en même temps dans une autre école pour les garçons et il reçoit 120 roubles par an.

1905 – il participe à la grève des écoles.
29 octobre 1905 – le gouvernement russe lui a interdit d’exercer son métier dans les écoles publiques.

En 1905 il quitte donc l’école publique et aussi l’enseignement niveau primaire.

Depuis le 13 11 1905 jusqu’au 1 09 1919 il enseigne dans les écoles privées niveau collège.

Depuis 1905, il travaille comme enseignant à l’Ecole de Commerce, présentée sur la photo. En juin 1919 il la quitte suite à une réorganisation.
Il y enseignait le polonais, l’histoire de la Pologne, l’histoire, l’arithmétique, nature,  calligraphie et même la gymnastique.

10 04 1906 – il est nommé professeur avec la paie de 120 roubles par an – il démissionne en février 1914.

29 10 1909 (?) – licencié ?

fin 1918 – son métier peut être exercé librement après l’indépendance de la Pologne.

1 09 1919 – il est nommé enseignant à l’école Dlugosz.

23 11 1920 – il démissionne de l’Ecole de Commerce pour travailler dans l’enseignement primaire et collège.

19 12 1920 – document de l’inspection laisse une très bonne opinion de sas compétences.

20 11 1922 – il prête un sermon professionnel.

10 11 1924 – un autre inspecteur laisse son opinion : “remarquable et un type de pédagogue rare”.

1 décembre 1924 – il prend sa retraite après 41 ans de travail.

Ses mérites dans l'enseignement en polonais

Ce “Bulletin trimetriel de la Société des Sciences de Radom est consacré à l’histoire de l’enseignement.
Page 9-10 : on parle des enseignants qui avaient le courage d’enseigner en polonais et la langue polonais malgré les menaces.

Cet article évoque en particulier le fait que Bronislaw Bodalski, suite à l’ouverture de sa propre initiative de l’école polonaise avec l’enseignement en polonais a été condamné le 28 octobre 1905, à l’interdiction d’exercer son métier.

 Ci-contre des photos des pages.

source : Biuletyn Kwartalny Radomskiego Towarzystwa Naukowego, 1968, T. 5, z. 2

Grèves 1905

Bronislaw Bodalski participe aux grèves des enseignants en 1905 à Radom. Il faut dire qu’il fallait être sacrément courageux – les grèvistes il y en avait au total à Radom 14 et selon le témoignage d’un autre enseignant-grèviste (lettre publiée dans “Slowo”) 11 !

Et les conséquences étaient dures, à l’époque où les femmes ne travaillaient pas et il n’y avait pas d’assurance chômage. Et il avait 9 enfants à charge.

*Collection: 58/212/0 Prezydium Powiatowej Rady Narodowej i Urząd Powiatowy w Radomiu » Series:: 3 Wydział Finansowy » File/unit:: 301,
Former reference code: 156a/Ns 1375/61

source

Ses souvenirs

Nous avons trouvé beaucoup d’informations dans ses souvenirs de professeur-emerite. Edité en 1928, à l’époque où la Pologne était libre et fêtait ses 10 ans de l’indépendance dans la revue spécialisée pour les enseignants “Nasze drogi”.

Voici quelques citations :

Heureuse était école où l’enseignant était Polonais.

L’enseignant d’aujourd’hui doit se sentir très heureux de travailler pour la Pologne libre.

Pour télécharger “Nasze drogi” (pl) :

Invité d'honneur

En 1935 il est membre du Comité d’Honneur des manifestations de 30e anniversaire de l’Ecole (lycée) de Titus Chalubinski.
Pourquoi ? Il a enseigné là-bas – il s’agit de l’Ecole de Commerce qui a changé son nom.

Dix ans plus tard son fils Maurycy deviendra directeur du lycée pour les adultes qui aurait son siège à cette école.

Vie personnelle

Elle est apparemment définie par sa vie professionnelle.

Mais retournons à l’enfance.

Kazimierz Dolny est un village parmi les plus beaux de la Pologne. Frequenté par les artistes, écrivains.

A défaut de l’école, il apprends à la maison d’abord à lire à l’âge de 6 ans, ensuite son père lui a appris à écrire et quelques fonctions de base d’arithmétique. Plus tard, il lui prend un enseignant privé.

A l’âge de 15 ans, en 1874 son père l’envoie à l’école des enseignants à Solec et de cette façon il quitte ce village merveilleux.
Adulte, il allait là-bas de temps en temps, la preuve, les tableaux qu’il a peint représentant le village de Kazimierz et ses alentours.

Il avait l’habitude de raconter les “histoires”, les contes et autres fables inventés à ses petits enfants avant qu’ils s’endorment – cette tradition (et capacité !) est restée dans la famille.

Tout jeune quand son père décède – en 1875, il n’ a que 16 ans.
Dès son premier travail en 1878, à Zwolen, il accueille sa mère avec ses frères et sœurs plus jeunes qui sont restés sans source de vie. Bientôt sa mère déménagera à Hrubieszow pour rejoindre Kazimierz, frère aîné de Bronislaw, qui devrait avoir une situation meilleure.

Il se marie le 02 07 1887 (acte n°33) avec Józefa Różewska à Staszów.
Les témoins : Eugenia Rozewska, 30 ans, sekretarz Sadu Gminnego et Hipolit Krolikowski, organiste, 33 ans.
Bronislaw a  28 ans, il est professeur au Collège Principale des Garçons à Staszow.

source, acte de mariage n° 33

Après des années nomades, en 1902 il s’installe avec sa famille à Radom pour assurer une bonne éducation à ses enfants.
Il ne quittera plus cette ville. Quoique… 
On apprend que ses deux dernières filles, Wieslawa et Kalina, sont nées respectivement 1907 et 1909 à Kazimierz Dolny.  On peut donc supposer que sa femme avec ses enfants est allée vivre là-bas, peut-être chez sa belle-mère, en tout cas chez sa belle-famille.

Dans les archives des années 20, son adresse à Radom est rue Kopernika 3.
En 1929, il vivait au 12a rue Dluga (aujourd’hui rue R. Traugutta).
Après la fin de la guerre sa femme, Jozefa, ainsi que ses deux filles Bronislawa et Kalina habitaient rue Nowotko, ajourd’hui Pilsudski. Est-ce qu’avant la guerre ils habitaient là-bas aussi ?

Il décède de la gangrène, maladie entre autres de Louis XIV et de son ami, compositeur Lully. L’une de ses jambes s’est infectée. Une amputation devrait être tardive et n’a pas arrêté le processus. Il décède à l’hôpital à Varsovie, mais il est enterré à Radom.

LES BODALSKI env. 1930. En haut à gauche : Maurice, Bronislawa (fille), Sylwia Czyszkowska, Barbara (fille de Maurice), Jozefa, Bronislaw, Bronislawa (épouse de Maurice), Marian Szott ( ?), Slawka, Maryna Szottowa, Kalina, Hanna (?, fille de Julia), Maciej (fils de Sylwia), Trois enfants en bas non identifiés.

Peintre, sculpteur

Bronislaw Bodalski dans ses moments libres aimait peindre et sculpter. Il aimait aussi faire des bas-reliefs en bois purement décoratifs, parfois appliqués sur les petits meubles faits par lui-même.

La guerre et autres orages ou l’insouciances ont fait que nous n’avons pas malheureusement beaucoup de traces.

Ci contre une phots du bas-reliefs en bois, peint.

Quelques tableaux existent, mais disparus dans la famille. Ci-contre unique photo du tableau en notre possession.

Egalement la photo de la supposée peinture de Bronislav Bodalski accrochée dans l’appartement de ses filles Kalina et Bronka et de sa femme Jozefa en 1947 (date de la photographie).

Poète, conteur

Bronislaw Bodalski aimait les enfants (bien sûr, il était instituteur) et il aimait aussi “jouer” avec la langue polonaise (professeur de polonais).

Conteur, il racontait à ses petits-enfants un conte de fées avant le coucher, bien sûr dont il était l’auteur, selon les souvenirs de sa petite-fille, Barbara. Ce don a été hérité par son fils, Maurycy. Le conte de fées était toujours accompagné d’une morale.

A côté, il y a une photo d’un souvenir de sa fille Sylvia, écrite par Barbara Tietiajew. Un exemple de son imagination.

Et aussi...

Donateur

Et voici, Bronislaw Bodalski, qui  le 1 janvier 1934 fait le don aux enfants pauvres.
Il devait être sensible à la cause des enfants – c’était le monde qu’il connaissait bien et qu’il aimait.

Par le mêmme intermédiare, “Ziemia Radomska”, il fait un don en 1931 pour les enfants pauvres et pour les chômeurs (il connaissait aussi ce statut).

Réprésentant dans l'"Aide Mutuelle"

L’hebdomadaire “Brzask” du 13 avril 1916 annonce la réunion (Assemblé Générale) de la Société des Crédits et des Economies “Aide Mutuelle”, suite à quoi Bronislaw Bodalski, entre autres, a été élu Réprésentant.

C’est le témoignage de certaines valeurs présentes dans la famille – nous vous laissons l’interpréter.

Propriétaire d'un terrain à Jedlnia Letnisko

Bronislaw Bodalski possédait un terrain d’été, boisé à Jedlnia Letnisko (voir photo plus bas avec son épouse, Jozefa). Nous le savons de souvenirs de nos ancêtres, de sa belle-fille, mais aussi par le document se trouvant à la mairie témoignant du bien “abandonné”, en date de 1961.

Le bien de surface de 1800 m2 (3000 m2 selon l’hypothèque) se trouvait rue Partyzantow 5,

Il y avait une procédure pour l’appropriation du bien abandonné, mais par la décision du Tribunal de Radom du 10 décembre 1962, l’affaire a été retirée.
Est-ce que cette propriété nous appartient toujours ?

Electeur

Une curiosité que nous avons trouvé : Bronislaw Bodalski apparaît sur la liste des électeurs du Conseil de la ville de Radom en 1905. Ci-contre des photos des pages.

Il faut dire que tout le monde n’avait pas l’honneur d’avoir ce droit. 3289 habitants (hommes) sur à peu près 43 000 !

Ses enfants​

Bronisława Bodalska

1888 Staszów – 19 05 1968 Radom
Elle vivait toujours avec ses parents et avec sa sœur cadette Kalina. Elle n’était jamais mariée. Elle aimait beaucoup faire des solitaires.

Dans notre mémoire elle est restée comme une personne “étrange”.

Stefania Jozefa Bodalska

1889 – 1890
Décédée enfant.

Stefania Maria Bodalska

1892 – 10 1939 Warszawa

Elle était très belle. Et, comme vous pouvez le voir sur les photos, elle était consciente de sa beauté.
Elle n’était pas mariée.

La cigarette semble être un accessoire, mais d’après les souvenirs de la jeune femme, il semble qu’elle fumait, comme la plupart des Bodalski. Par ailleurs, choisir un tel accessoire pour un portrait est aussi une preuve de ses convictions. Il s’agit certainement d’un symbole de l’émancipation des femmes – Stefa était une féministe.

Et elle a travaillé !
Nous savons par la transmission orale que Stefania Bodalska était enseignante dans une école juive. Cependant, son nom apparaît dans la liste des enseignants du district de Kozienice.

Elle est morte au début de la guerre dans l’appartement de son frère Maurycy, pendant son sommeil. C’était une mort étrange et inattendue.

Le témoignage d’une de mes sœurs :

Stefania Bodalska est restée une figure mystérieuse pour nous, nous savons seulement qu’elle était une belle femme libérée. Elle n’avait ni mari ni enfants, fumait des cigarettes et menait une vie féministe, indépendante, loin de sa famille. Elle est morte jeune pendant l’occupation. Il ne reste qu’une minuscule miette de souvenir – sa photo portrait prise chez un photographe. 

Aleksander Bodalski

1893 – 28.04.1971

Aleksander Bodalski a obtenu son diplôme d’ingénieur chimiste en 1925/26 à I’Ecole Polytechnique de Lwow. Il a également étudié en Belgique, à Leuven (Louvain).

Le 14 novembre 1925 à Radom, il a épousé Janina Samsonowska (1901, Radom – 27 06 1978), fille de Jozef et Helena Natalia Grzecznarowska.

Ils ont vécu à Varsovie, où Aleksander a travaillé comme chimiste dans l’usine de Schicht à Praga, où il dirigeait le département «Savon au cerf». Une partie de cette usine (bâtiments) existe toujours.

Nous avons trouvé un document daté du 23 octobre 1944. «Acte relatif à l’établissement de l’administration temporaire de l’usine F. Schicht S.A.». Przemysl Tluszczowy», dans laquelle l’ingénieur Aleksander Bodalski, résidant au 20, rue Szwedzka, est nommé directeur adjoint de l’entreprise Schicht.

Nous avons également trouvé un document qui mentionne l’attribution de la Croix d’argent du mérite :

«Par une résolution du Présidium du Conseil national de la République populaire de Pologne adoptée lors d’une réunion le 22 février 1946, en reconnaissance de ses mérites au cours de son travail pour la Municipalité de la ville de Varsovie dans le domaine de la sécurité des biens et du travail d’organisation».

Ils ont eu une fille unique, Krystyna.

source :
Programme de l’école polytechnique de Lviv pour l’année 1927/28.
«Les premiers efforts pour lancer l’industrie varsovienne dans le quartier de Praga» (septembre-décembre 1944) dans «Matériaux, Pologne Populaire», T. V, 1966.
Monior Polski.
Fille

Krystyna Berinson, potem Sawicki

1930 Warszawa – 2005 Berlin

Cantatrice spécialisée dans l’opérette. Elle a obtenu son diplôme du Conservatoire de Varsovie dans la première moitié des années 1950. Elle a beaucoup chanté à la radio polonaise sous la direction de Stefan Rachoń, connue à l’époque sous le nom de Krystyna Bodalska.

Elle a ensuite vécu en Allemagne, puis à Paris, en France. Elle est enterrée dans la tombe familiale au cimetière de Powązki à Varsovie.

Elle a eu deux enfants (photo ci-dessous) avec son premier mari :

Elle est médecin anesthésiste, vit à Berlin. Elle a un fils, Benjamin.

Il est galeriste (Galerie Berinson) et célèbre collectionneur de photographies. Il vit également à Berlin. Il a deux enfants : un fils Leonard et une fille Emma.

Maurycy Bodalski

04 01 1895 Staszów – 01 04 1969 Warszawa

la page lui est consacrée

 

Fille
Les Bodalski et les Czyszkowski.

Une photo qui est placée de façon exceptionnelle, entre deux enfants, Maurycy et Sylwia, parce qu’elle regroupe leurs deux couples entourés des amis, d’ailleurs il est impossible de les reconnaître aujourd’hui.

En haut, de g. à dr. : 2e est Bronislawa Bodalska, 4e Sylwia Czyszkowska, 5e Maurycy Bodalski. En bas, à g. Stefan Czyszkowski.

Quelle joie de vivre !

Sylwia Emilia Czyszkowska

01 08 1897, Opatow – 10 (11) 02 1988, Warszawa.

Emilia Sylwia, en réalité.
Mariée avec Stefan Czyszkowski (13 01 1893 – 26 04 1969). Elle vivait à Varsovie, à Zoliborz, depuis l’avant-guerre, ce qui est très rare, surtout à Varsovie qui a été presque entièrement détruite.

Stefan Czyszkowski a étudié avec Maurice Bodalski, le frère de Sylwia, à l’Ecole Polytechnique de Köthen-Anhalt (Allemagne, 1914), se spécialisant dans la céramique. Le début de la guerre les a empêchés de poursuivre leurs études et les a contraints à rentrer en Pologne.
Il convient d’ailleurs de mentionner que Stefan était le petit-fils du peintre Juliusz Kurella. Le frère de Juliusz, Ludwik Kurella, était un peintre connu de l'”école de Munich”.

Sylvia et Stefan ont eu un fils unique, Maciej.

Sylwia a vécu des épreuves très dures : le décès en 1969 de son frère très proche Maurycy, à peine 25 jours plus tard de son mari. Un an plus tard à peine, le décès de son fils, et 7 mois plus tard sa sœur Julia, aussi très proche, s’en va. En un an et demi quatre décès de ses plus proches.

Fils

 Maciej Maurycy Czyszkowski

? – 30 03 1970

décédé tragiquement suite à un accident de voiture à Rabat (Maroc).
Marié avec Jadwiga Karpinska, il avait deux enfants.
– Malgorzata Peschler
– Jacek Czyszkowski.

Etrange coïncidence : Maciej travaillait dans le domaine de l’industrie du papier, en lien constant avec l’usine de papier à Jeziorna, anciennement “Papiernia”, lieu de travail de son arrière-arrière-grand-père, Krzysztof Bodalski.
Son fils aujourd’hui habite les environs proches.

 

Maria Szott

1899 – 03 07 1983, Radom ?

Elle fait son bac en 1920. Elle fait ensuite une école pour les enseignants.
Mariée le 26 11 1922 à Jedlnia (acte n° 105) avec Marian Szott (1899 – 1967), fils de Marceli et Helena Jobkiewicz, âgé de 24 ans, habitant à Borek.
Maria habitait à Jaroszki, mais plus tard à Borek où elle enseignait, selon témoignage elle était directrice de l’école primaire.
Ils avaient deux enfants.

Nous ne connaissons pas la date du décès de Marian (ou de leur séparation ?), mais Maria (appelée familièrement Maryna) vivait depuis longtemps seule. A Radom.
Nous savons peu de choses sur sa vie, si ce n’est qu’elle a été très difficile. Les informations ci-dessous concernant ses enfants et petits-enfants sont incertaines, sauf celles de son arrière-petit-fils, Michael.

Encore une coïncidance familiale : la grand-mère d’une femme d’un de descendant de Bodalski se rappelle bien Madame Szott, enseignante à Borek. Elle habitait dans la maison de sa mère !

Enfants

1 Aleksandra Wieslawa Szadkowska

environ 1926 – 25 04 1983
elle était peintre, son motif préféré était les fleurs.
Elle avait trois enfants.

? – avant 2003

Tadeusz Szott, alias Czerwinski.
Il était probablement l’aîné.

Sa première femme était Maria Bucka, avec laquelle il a eu un enfant, Iwona Czerwinska.
Leur relation n’a pas duré longtemps. Nous ne savons rien du sort de Tadeusz, et Maria est partie aux États-Unis, où elle a refait sa vie, s’est mariée pour la deuxième fois et est restée en contact avec sa fille.

Sa fille, Iwona Czerwinska-Tomczyk, était poète et journaliste.
Vous pouvez lire ses magnifiques et émouvants poèmes sur son site web.
Elle est décédée le 27 avril 2004, environ un an après son mariage avec Mariusz Pawel Tomczyk (né en 1977), laissant un fils de six mois à l’époque, Michal Gabriel Tomczyk (né le 7 octobre 2003). Mariusz Tomczyk s’est marié en secondes noces avec Ilona Niewiadomska, «deuxième maman» comme l’appelle Michal Gabriel, avec qui il a eu un fils, Antoni Piotr Tomczyk, demi-frère de Michal Gabriel.

Basé sur des récits oraux

Tadeusz, pour autant que je sache, s’est intéressé à ses racines parce qu’il n’avait jamais rencontré son père. Il était très attaché à son grand-père, Marian Szott. Il a très mal vécu son décès. (…) Maria Szott, la grand-mère de Tadeusz, n’appréciait pas les nombreuses maîtresses de son mari Marian et cela était l’une des raisons pour lesquelles elle préférait être enterrée loin de lui.
Pour en revenir à Tadeusz, il a changé son nom de Szott en Czerwiński quand il a retrouvé son père. Malheureusement, à ce moment-là, son père était déjà mort. “

“Tadeusz était sympathique, intelligent, joyeux. Je me souviens, enfant, de sa visite, alors qu’il était en congé militaire : il est apparu à l’improviste, un dimanche, dans notre maison de Varsovie, loin de son domicile. Portant un uniforme militaire. Cela signifie qu’il n’a pas rechigné à entretenir des liens familiaux. En fait, il aimait et respectait notre «branche», c’est-à-dire la lignée de Maurice. Parfois, il nous rendait visite à l’improviste. Malheureusement, comme pour sa mère, nous savions très peu de choses sur lui.
En 1969, lors des funérailles de Maurice Bodalski, son oncle, il a proposé d’être photographe. Ce souvenir est resté de lui.

Ma prochaine rencontre avec Tadzio a eu lieu bien plus tard, en France, à Paris. Il m’a trouvé. Par quel miracle ? Un jour, une surprise : Tadzio. Je ne me souviens plus des circonstances ni de l’année, c’était entre 1994 et 2000. Il s’est installé en France avec son amie, je suppose pour des raisons médicales. Il avait un cancer de la peau, appelé mélanome. Les effets de la catastrophe de Tchernobyl se sont révélés des années plus tard. Rien ne pouvait plus être fait en Pologne. Il gagnait sa vie par de petits services ménagers (il a su tout faire, construire, réparer, améliorer). Il se débrouillait bien avec la langue française. Il a été soigné à l’hôpital Saint-Louis à Paris, spécialisé dans les maladies de la peau. Tadeusz m’a dit qu’il était un cobaye, et que c’était le «prix à payer» pour son traitement gratuit. Il a dit que le personnel de l’hôpital l’appelait «l’ours du Nord», car il a très bien toléré la chimiothérapie. Il ne paraissait pas malade. Certes, il n’a pas cédé à la maladie. Ses plaisirs en France étaient : la cuisine, bien sûr polonaise, et les livres, polonais bien entendu !
Tadeusz n’avait pas de téléphone. Il vivait dans des conditions très modestes, dans une maison d’été non chauffée, probablement sans électricité, dans une banlieue éloignée de Paris, «empruntée» par une connaissance de l’hôpital qui lui témoignait de la bienveillance.
Il a disparu comme il est apparu, sans prévenir, sans laisser de trace. “

2  Józef Marek Szott

 ? – 14 06 2006

appelé Zuczek.

Marié, il a eu probablement une fille.

Julia Bohuszewicz

17 11 1901 Opatow – 01 11 1970, Warszawa.

Elle était mariée avec Mieczyslaw Bohuszewicz, fils de Jozef et Aniela Jankowska, le 09 11 1921 (acte n° 412) à Radom, église St Jean Baptiste. Il avait 28 ans. Il est né à Rakiszki, district de Kowno.
Ils avaient une fille unique.

En 1929, date du document ci-contre, elle habite avec ses parents à Radom. Serait-elle déjà la mère seule ?

 

Fille

Anna Bajkowski, potem Sladkowski, potem Hochfeld

1922 – 03 06 1988, Warszawa

sociologue et philosophe, mariée trois fois avec Bajkowski, Jerzy Sladkowski et enfin Julian Hochfeld (1911 – décédé à Paris le 21 07 1966), sociologue, philosophe, communiste, homme politique. Anna a fait une carrière universitaire. Elle a travaillé aussi souvent à l’étranger : Etats-Unis, France – à l’Unesco à Paris.

Elle vivait à Varsovie, dans l’avenue des Roses (al. Roz), dans un bel endroit hautement surveillé par les services de sécurité de l’époque. Non sans raison, au-dessus d’elle vivait Jozef Cyrankiewicz, le Premier ministre de l’époque.

Elle était extrêmement douée, intelligente. Elle parlait plusieurs langues. Elle était aussi d’une beauté extraordinaire, elle avait une voix captivante et caractéristique, comme Jeanne Moreau.

Anna n’avait pas d’enfant.

Wiesława Ludmiła Rutkiewicz

19 06 1907 Radom – 19 11 1977 Warszawa

Mariée avec Franciszek Rutkiewicz, peintre. Il peignait des paysages, qu’il vendait à des foires. Ils vivaient à Varsovie, ils avaient un fils unique.

Certaines sources disent qu’elle est née à Kazimierz, c’est une erreur, elle a été déclarée à Kazimierz, pendant les vacances le 18 08.
Syn

Marek Rutkiewicz

1 Marek Rutkiewicz

Marek était marié avec Urszula.
Ils habitaient à Varsovie, à Bielany.
Ils avait un fils unique Marcin.

Zofia Kalina Miller

2 5 1909 Radom – 2 05 1974 Radom

Mariée avec Wladyslaw Miller qui était, on disait à l’époque, probablement mort pendant la guerre. N’ayant jamais eu la confirmation, elle l’attendait. Elle vivait avec sa mère âgée et sa sœur l’aînée Bronislawa à Radom, rue Pilsudskiego (aujourd’hui) dans un très bel immeuble ancien, composé de deux pièces énormes.
Elle travaillait comme secrétaire au Lycée pour les Adultes où son frère Maurycy était le Directeur.
Elle était joyeuse et généreuse. Et aussi créative – elle aimait confectionner un petit objet joli avec ses main.

Pas d’enfant.

Certaines sources disent qu’elle est née à Kazimierz, c’est une erreur, elle a été déclarée à Kazimierz, pendant les vacances du 10 08.

Władysław Feliks Ludwik Miller, en réalité Müller, né le 13 octobre ou le 13 décembre 1907 à Tarnopol, mort au printemps 1940 à Katyń) – avocat, fonctionnaire, sous-lieutenant de la réserve d’infanterie de l’armée polonaise.

Les archives permettent aujourd’hui de connaître les dates et lieux de naissance et de décès de son mari et ainsi confirmer sa mort pendant la guerre : le 13 10 (ou 12) 1907 – printemps 1940, Katyn,  En effet il était tué à Katyn, rien d’étonnant alors que personne n’avait aucune information pendant  très longtemps.
Ci-dessous les détails.

Fils de Władysław Müller (né en 1882, professeur du C. K. Gimnazjum à Sanok) et de Helena née Lisowska (née en 1882). En 1925, il passe son examen de fin d’études secondaires au Lycée National Reine Sofia à Sanok.

Il est promu au grade de sous-lieutenant de la réserve d’infanterie avec ancienneté à partir du 1er janvier 1932. Il est officier de réserve du 72e régiment d’infanterie de Radom et reste dans les archives du commandement supplémentaire du district de Radom.

Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et l’agression de l’URSS contre la Pologne en septembre 1939, il est arrêté par les Soviétiques et détenu dans un camp à Kozelsk, d’où il est emmené à Katyn, où il est fusillé par des officiers du Conseil régional du NKVD à Smolensk et des employés du NKVD venant de Moscou en vertu de la décision du Politburo du Comité central du Parti communiste (b) du 5 mars 1940. En 1943, son corps a été identifié au cours d’une exhumation menée par les Allemands sous le numéro 1369 (une carte d’identité de fonctionnaire de l’État, un livre de paie pour les officiers a été trouvé sur le cadavre). Il est enterré dans l’actuel cimetière militaire polonais de Katyn.

source (pl)